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  • L'Express.fr

    Syrie : les nouvelles autorités affirment avoir détruit un millions de pilules de captagon

    Près d'un million de pilules de captagon sont parties en fumée. Les nouvelles autorités syriennes ont mis le feu mercredi 25décembre à des quantités importantes de stupéfiants, dont un million de pilules de captagon, une amphétamine produite à une échelle industrielle sous Bachar el-Assad, ont rapporté à l'Agence France Presse deux membres des forces de sécurité.

    A Damas, dans la cour d'ex-locaux sécuritaires de l'ancien pouvoir, les forces des nouvelles autorités ont aspergé de carburant puis mis le feu aux stocks de cannabis, boîtes de Tramadol et une cinquantaine de petits sacs contenant les pilules de captagon, selon un vidéaste de l'AFP. "Nous avons trouvé une grande quantité de captagon, environ un million de pilules", a indiqué à l'AFP un membre de ces forces, se présentant par son prénom Oussama, le visage cagoulé, vêtu de l'uniforme kaki de "l'Administration de la sécurité publique".

    Le 8décembre, une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir el-Cham (HTC) est entrée à Damas et a annoncé le renversement du pouvoir, après une offensive fulgurante qui lui a permis de s'emparer d'une grande partie du pays en onze jours. Lâché par ses alliés iranien et russe, Bachar el-Assad, qui a dirigé d'une main de fer la Syrie pendant vingt-quatreans, a fui à Moscou, marquant la fin de plus de cinquanteans de règne sans partage du clan Assad.

    Le pouvoir de Bachar el-Assad était connu pour produire du captagon, une amphétamine dérivée d'un médicament censé traiter la narcolepsie ou les troubles du déficit de l'attention, transformant son pays en narco-Etat et inondant les marchés au Moyen-Orient, véritable fléau se déversant en Irak voisin ou dans les pays du Golfe comme l'Arabie saoudite. Plusieurs responsables syriens ont été ainsi frappés par des sanctions américaines, soupçonnés par Washington d'être impliqués dans ce narcotrafic.

    "Protéger la société syrienne"

    Ces derniers jours, dans des hangars ou des bases militaires, la coalition de groupes armés islamistes découvre par centaines les petits sacs renfermant les pilules de captagon. Très souvent, les stupéfiants sont alors incendiés par les combattants de HTC, chef de file des groupes islamistes. Mercredi, la destruction des drogues s'est déroulée dans l'ancien "secteur sécuritaire" autrefois bouclé de Damas, dans le quartier de Kafar Soussé.

    "Les forces de sécurité du nouveau gouvernement syrien ont découvert un entrepôt de stupéfiants lors des inspections du carré sécuritaire", a précisé à l'AFP un autre membre de ces forces, se présentant sous le nom de Hamza. La destruction des stocks - "alcool, chanvre indien, pilules de captagon et paquets de haschisch" - se fait pour "protéger la société syrienne" et "couper les routes de contrebande exploitées par les entreprises de la famille Assad", a-t-il précisé, en allusion au narcotrafic à échelle industrielle de l'ancien régime. "Ce n'est pas la première initiative du genre - les services de sécurité ont trouvé d'autres entrepôts [

    Ecrit le 25/12 17:38
    Alexandre Benalla et le mystérieux contrat russe : enquête sur ses liens avec les oligarques

    Journalistes, élus, conseillers, diplomates

    Ecrit le 25/12 17:00
    Guerre à Gaza : que sait-on du projet d'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas ?

    Le 17décembre, des signaux présageaient un possible cessez-le-feu à Gaza et de la libération des otages israéliens. Il y a encore quatre jours, un haut responsable palestinien indiquait par ailleurs à la chaîne britannique BBC que les négociations entre Israël et le Hamas étaient achevés à 90%, mais que "des problèmes" restaient "à résoudre".

    Un haut responsable palestinien impliqué dans les négociations indirectes, qui ont lieu à Doha au Qatar, a également déclaré à la BBC que les pourparlers étaient dans une "phase décisive et finale". Mardi 24décembre, le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a confirmé des avancées après le retour en Israël des négociateurs envoyés à Doha. Que contient ce projet d'accord? L'Express fait le point.

    Zone tampon, libérations des otages par étapes

    Lors des discussions en cours à Doha, le Hamas et Israël se seraient mis d'accord sur la création potentielle d'une zone tampon de plusieurs kilomètres de large le long de la frontière entre l'Etat hébreu et l'enclave palestinienne, où Israël maintiendrait une présence militaire. Un cessez-le-feu en trois étapes pourrait alors démarrer. Il y aurait d'abord un échange de 20prisonniers palestiniens pour chaque femme soldat israélienne libérée. Les noms des prisonniers n'ont pas encore été arrêtés: il s'agirait de choisir parmi les 400prisonniers qui purgent des peines de prison de vingt-cinqans ou plus en Israël, rapporte la BBC.

    Quant aux otages israéliens détenus à Gaza depuis l'attaque du 7octobre 2023, ils seraient libérés par étapes, car il semblerait que le Hamas doive encore localiser certains des disparus. Sur les 96otages encore détenus à Gaza, 62sont présumés encore en vie par Israël. Dans le même temps de cette deuxième phase de cessez-le-feu, les Gazaouis pourraient retourner dans le Nord, dans le cadre d'un système supervisé par l'Egypte et le Qatar, et environ 500camions par jour apporteraient de l'aide dans la bande de Gaza, explique le même responsable du Hamas à la chaîne britannique.

    Enfin, dans la troisième et dernière étape du cessez-le-feu, qui mettrait fin à cette guerre qui dure depuis quatorzemois, Gaza serait supervisée par un comité de technocrates de l'enclave, qui n'auraient aucune affiliation politique antérieure mais bénéficieraient du soutien de toutes les factions palestiniennes. La durée du cessez-le-feu est néanmoins un point de friction fondamental et a déjà fait échouer des négociations par le passé, souligne l'agence Reuters. Le Hamas veut la fin de la guerre, tandis qu'Israël veut d'abord la fin de la domination du Hamas sur Gaza. "La question de la fin complète de la guerre n'a pas encore été résolue", a déclaré le responsable palestinien auprès du média britannique.

    Négociations sur le fil

    Néanmoins, ce mercredi 25décembre, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas se sont accusés mutuellement mercredi d'enrayer les négociations indirectes sur un accord à Gaza. Dans un communiqué, le Hamas a accusé Israël de poser de "nouvelles conditions" dans les discussions en cours à Doha. "L'occupation [NDLR: israélienne] a imposé de nouvelles conditions, concernant le retrait (de ses troupes de la bande de Gaza), le cessez-le-feu, les prisonniers (otages retenus à Gaza et Palestiniens détenus par Israël) et le retour des déplacés, ce qui a repoussé la conclusion d'un accord", a affirmé le mouvement.

    Israël a répondu quelques minutes plus tard, accusant à son tour le Hamas de "poser de nouveaux obstacles dans les négociations". "L'organisation terroriste Hamas ment une fois de plus, revenant en arrière sur des points qui avaient fait l'objet d'un accord, et continuant de poser de nouveaux obstacles dans les négociations", a indiqué le bureau du Premier ministre, Benyamin Netanyahou. Des déclarations qui tranchent avec l'optimisme affiché ces derniers jours par les deux camps.

    Ecrit le 25/12 16:38
    Syrie : le journaliste américain Austin Tice, disparu depuis 2012, est-il vivant ?

    Après la chute brutale du régime de Bachar el-Assad en Syrie, la famille du journaliste américain Austin Tice, a de nouveau espoir. Porté disparu depuis 2012, soit depuis 4517jours, Austin Tice serait vivant, selon l'Organisation non gouvernementale Hostage Aid Worldwide. "Nous disposons de données selon lesquelles Austin était en vie jusqu'en janvier2024, et le président des Etats-Unis a déclaré en août qu'il était en vie, et nous sommes sûrs qu'il est en vie aujourd'hui", a déclaré mardi 24décembre Nizar Zakka, président de cette ONG qui travaille avec des familles de civils enlevés pour les faire libérer. "Nous essayons d'être aussi transparents que possible et de partager autant d'informations que possible", a-t-il ajouté.

    Des responsables américains ont déclaré en début de semaine qu'ils travaillaient avec des sources sur le terrain pour obtenir des informations sur Austin Tice depuis le départ de Bachar el-Assad, selon le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, qui s'est rendu à l'émission Good Morning America sur la chaîne ABC News lundi.

    Enlevé près de Damas il y a douzeans

    D'après un site Internet créé par ses proches, Austin Tice, qui aurait 43ans aujourd'hui, est originaire de Houston, Texas, et est aussi un capitaine vétéran du Corps des Marines des Etats-Unis. Il est diplômé de l'Université de Georgetown et ses reportages en tant que journaliste ont déjà été récompensés, notamment par le prix américain George Polk en 2012 et le prix Baker.

    Lorsqu'il a été enlevé près de Damas, alors que la Syrie était le théâtre d'une guerre depuis plus d'un an, le journaliste travaillait pour l'Agence France-Presse (AFP), McClatchy News, le Washington Post, CBS et d'autres médias. Il a été arrêté au cours d'un reportage à un poste de contrôle à Daraya, en banlieue de Damas, avant de disparaître. Sa famille a déclaré sur son site Internet qu'il avait prévu de partir pour le Liban le 14août. En douze ans, les autorités syriennes n'ont jamais reconnu qu'elles avaient arrêté le journaliste.

    "Ces derniers jours ont été incroyablement intenses et c'est tellement différent de ce que j'ai ressenti par le passé. J'ai l'impression que tout est possible", a déclaré Abigail Edaburn, la soeur d'Austin Tice. Un mois après sa capture, en 2012, une vidéo de quarante-troissecondes montrant Austin Tice, alors âgé de 31ans, avec un groupe d'hommes armés a été envoyée à sa famille avec le titre "Austin Tice est vivant". Et puis plus rien.

    Les gouvernements successifs américains engagés

    Néanmoins, les autorités américaines, depuis l'administration de Barack Obama jusqu'à Joe Biden, en passant par celle de Donald Trump, n'ont cessé de chercher le journaliste et d'être en contact avec ses parents. En 2018, les autorités fédérales américaines avaient annoncé offrir une récompense pouvant atteindre 1million de dollars pour toute information permettant de localiser Austin Tice en toute sécurité, de le récupérer et de le ramener. Une déclaration renouvelée par le FBI lundi 9décembre, rapporte le site de la National Public Radio.

    Vendredi 20décembre, une délégation de diplomates américains est arrivée en Syrie pour rencontrer les nouvelles autorités syriennes, dominées par des islamistes radicaux, avec pour objectif de les pousser à favoriser l'unité après treizeans de guerre civile. Parmi les émissaires: Roger Carstens, chargé de collecter des indices sur les Américains portés disparus en Syrie comme Austin Tice. Jacob Tice, son frère, a déclaré que toute la famille était reconnaissante des efforts déployés pour le retrouver. "Nous sommes simplement une famille qui souhaite que notre frère rentre à la maison. Nous sommes donc extrêmement reconnaissants de tous les efforts qui semblent être déployés pour retrouver Austin en ce moment". Et d'ajouter: "nous espérons vraiment que ces efforts porteront leurs fruits et qu'Austin rentrera bientôt à la maison."

    Ecrit le 25/12 13:41
    Livres : les dix essais qui nous ont fait le plus réfléchir en 2024

    Crise politique sans précédent dans l'histoire de la Ve République française, élections américaines qui ont remis Donald Trump au pouvoir, reconfiguration sans fin du Moyen-Orient suite au 7 octobre 2023, guerre en Ukraine, réchauffement climatique, révolution de l'IA

    Ecrit le 25/12 12:00
    Près de 50 morts en Afghanistan, le Pakistan affirme avoir visé des "repaires de terroristes"

    Il promet de riposter à ce qu'il qualifie d'"agression claire". Le gouvernement taliban a dénoncé mercredi 25 décembre des frappes "barbares" du Pakistan qui ont fait 46 morts dans l'est de l'Afghanistan. Un responsable sécuritaire pakistanais a affirmé que les raids, menés par "des avions et des drones", visaient des "repaires de terroristes", rejetant les déclarations des talibans selon lesquelles des civils avaient péri.

    "Hier soir (mardi), des frappes pakistanaises ont été menées dans quatre zones du district de Barmal, dans la province de Paktika", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid. "Le nombre total de martyrs est de 46, dont la plupart sont des enfants et des femmes", a-t-il indiqué, précisant qu'il y avait également "six blessés". "L'émirat islamique ne laissera pas cette attaque lâche sans réponse mais considérera plutôt la défense de son territoire et sa souveraineté comme étant un droit inaliénable", a indiqué le ministère dans un communiqué mardi soir.

    Depuis le retour au pouvoir des talibans à Kaboul en 2021, les tensions frontalières entre les deux pays se sont envenimées. Le Pakistan affirme que des groupes armés, tels les talibans pakistanais du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) qui se réclament de la même idéologie que ceux de l'autre côté de la frontière, mènent des attaques planifiées depuis le sol afghan, à travers une frontière très poreuse. Le gouvernement taliban a toujours nié abriter des groupes armés étrangers utilisant le sol afghan pour lancer des attaques contre ses voisins.

    D'après un rapport du Conseil de sécurité de l'ONU de juillet, environ 6 500 combattants du TTP sont basés en Afghanistan et "ne sont pas considérés par les autorités talibanes comme un groupe terroriste". Les talibans afghans les soutiennent et les tolèrent, "en fournissant des armes et en leur permettant de s'entraîner", indique le rapport.

    En mars, huit civils avaient été tués dans des frappes des forces aériennes pakistanaises dans l'est de l'Afghanistan, entraînant des affrontements entre les deux pays. Et en avril 2022, des tirs de l'armée pakistanaise contre l'est de l'Afghanistan avaient fait fait une cinquantaine de morts, Islamabad ayant exigé de Kaboul "des mesures sévères" contre les militants qui attaquent son territoire.

    Dans un communiqué, le TTP a accusé Islamabad de cibler "délibérément des résidences de réfugiés". Le Waziristan est l'une des anciennes zones tribales semi-autonomes du nord-ouest du Pakistan, où l'armée pakistanaise a mené de nombreuses opérations contre les insurgés liés au réseau Al-Qaïda et aux talibans après l'invasion en 2001 de l'Afghanistan par les Etats-Unis et leurs alliés de l'Otan. De nombreuses personnes originaires des zones tribales s'étaient réfugiées en Afghanistan après le lancement en 2014 d'une opération militaire qui avait permis d'en chasser le TTP.

    Ecrit le 25/12 11:44
    La Russie pilonne des infrastructures énergétiques ukrainiennes le jour de Noël

    En ce matin du 25décembre, la Russie a lancé 70missiles et plus de 100drones explosifs sur l'Ukraine. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé ce matin une attaque "inhumaine". "Aujourd'hui Poutine a consciemment choisi Noël pour son attaque. Qu'est-ce qui peut être plus inhumain?", a lancé le président ukrainien sur son compte Telegram. L'attaque a principalement visé des sites énergétiques. "Plus de 50missiles" et une partie des drones ont pu être abattus mais certaines frappes ont entraîné "des coupures du courant dans plusieurs régions", a ajouté Volodymyr Zelensky. L'attaque a fait au moins un mort et au moins six blessés, ont indiqué les autorités.

    Le groupe DTEK, principal fournisseur privé d'énergie du pays, a déclaré mercredi que ses centrales thermiques avaient été visées par cette nouvelle attaque, signalant de "graves dommages" pour leur équipement. "C'est déjà la treizième attaque massive contre le système énergétique ukrainien cette année", a déclaré DTEK dans un communiqué. "Priver de lumière et de chaleur des millions de personnes pacifiques qui célèbrent Noël est un acte dépravé et maléfique auquel il faut répondre", a lancé sur X le PDG de DTEK, Maxime Timtchenko en appelant les alliés de Kiev à fournir davantage de moyens de défense aérienne.

    Attaques massives et coupures de courant

    Partout en Ukraine, la Russie a frappé des infrastructures énergétiques, plongeant dans le noir et dans le froid des centaines de milliers de personnes, les températures oscillant actuellement entre 0°C et -2°C. Les autorités de Kharkiv, deuxième ville du pays située dans le Nord-Est, près de la frontière russe, ont fait état d'"au moins sept frappes" sur cette localité, blessant au moins six personnes. La région de Dnipropetrovsk (centre-est) a également été attaquée. Des explosions ont notamment retenti dans la capitale, Dnipro, et à Kryvyï Rig, ville natale du président Zelensky.

    L'administration régionale d'Ivano-Frankivsk a annoncé de son côté qu'une partie de ce territoire, situé dans l'ouest du pays, à des centaines de kilomètres de la ligne de front, était privée du courant. Tandis que dans la région de Poltava (centre), les autorités ont fait état d'infrastructures endommagées. "L'ennemi attaque à nouveau massivement le secteur de l'énergie" et les autorités prennent "les mesures nécessaires pour limiter la consommation afin de minimiser les conséquences négatives pour le système énergétique", a écrit sur Telegram le ministre ukrainien de l'Energie, German Galouchtchenko.

    Les attaques de mercredi surviennent le jour où l'Ukraine, pour la deuxième fois de son histoire moderne, célèbre le jour de Noël le 25décembre, comme dans le monde occidental, et non plus le 7janvier comme dans le calendrier julien suivi par l'Eglise orthodoxe russe. Ce déplacement de Noël avait été officialisé durant l'été 2023 par une loi promulguée par le président Volodymyr Zelensky en signe de défi envers la Russie. Le 13décembre dernier, la Russie avait déjà perpétré une attaque massive sur les infrastructures énergétiques. Depuis le début de son invasion de l'Ukraine en février2022, la Russie bombarde régulièrement le réseau électrique de son voisin plongeant dans le noir et dans le froid des centaines de milliers, voire des millions de personnes, souvent par des températures hivernales.

    Ecrit le 25/12 10:56
    La France vue d'ailleurs : comment notre pays est perçu à l'étranger


    Ecrit le 25/12 10:18
    "Suce moi", de FeGH : plongée dans la fabuleuse histoire des bonbons de France

    L'année qui se termine aura vu des choses terribles, sans comparaison possible entre elles, des massacres de Gaza à l'ouverture des geôles d'Assad, en passant par l'invasion (d'une petite partie) de la Russie par les troupes ukrainiennes, la mort de Nasrallah, la dissolution d'Emmanuel Macron, la résurrection de Trump, la fin de C8, la chute de l'abbé Pierre et le procès de M. Pelicot et ses cinquante violeurs. Tout ça nous a épuisés, démoralisés, on a besoin de vitamine, de réconfort, de douceur, d'une certaine forme de tolérance envers nous-mêmes

    Ecrit le 25/12 10:00
    Incontournable aux Pays-Bas, la géothermie ne prend pas en France

    Aéroport d'Amsterdam Schiphol, début décembre. La nuit a déjà enveloppé le ciel hollandais. Jérôme Stubler, le président d'Equans, invite à "un voyage dans le futur". Pour celui-ci, les avions sont superflus. Direction le parking souterrain d'un immeuble de bureaux non loin des terminaux, où une enfilade de tuyaux, pompes et échangeurs a remplacé les voitures. L'entreprise française, cédée par Engie à Bouygues en 2022, y finalise l'installation d'un système de géothermie peu profonde nommé Ates (Stockage intersaisonnier de chaleur, en français), qui sera prêt en février 2025. L'outil idéal, estime le patron, pour "franchir une nouvelle frontière : celle de la décarbonation de la chaleur".

    L'Ates utilise l'eau du sous-sol comme réservoir naturel pour stocker l'énergie thermique à long terme. Aux Pays-Bas, sa température dans les nappes phréatiques est d'en moyenne 12 °C. En hiver, l'eau prélevée dans un premier puits, profond d'environ 80 mètres, passe dans une pompe à chaleur, permettant de chauffer les bâtiments, avant d'être refroidie puis réinjectée dans une seconde cavité souterraine. En été, chemin inverse pour rafraîchir les locaux et se passer de la climatisation. L'eau des deux poches, distantes de près de 300 mètres, ne se mélange pas, garantissant la possibilité de puiser du chaud ou du froid selon la saison. Une ressource renouvelable, locale et presque invisible. "Elle doit nous permettre d'être 'zéro émission' en 2030, avec vingt ans d'avance sur l'objectif national", sourit Jörgen Pikker, responsable immobilier pour Schiphol. Le quartier de l'aéroport - dont le terminal 3 - compte déjà plus d'une vingtaine de systèmes Ates, dont l'un des plus anciens du pays, presque tous signés Equans. Et ce n'est pas fini : l'exploitant va encore investir 6 milliards d'euros dans les six prochaines années, notamment pour équiper les terminaux 1 et 2.

    "Plus aucun bâtiment dans le pays ne se construit sans ce genre d'installation", assure Richard Dujardin, vice-président exécutif d'Equans, en charge des Pays-Bas et de la Suisse. A quelques kilomètres de l'aéroport, le bâtiment d'accueil du parc de Keulenhof, célèbre pour ses millions de tulipes colorées, en est équipé. L'hôpital Zuyderland, dans le sud du territoire, qui date du milieu des années 2000, bénéficie de cinq paires de puits

    Ecrit le 25/12 09:30