GOYA, La nevada - BEETHOVEN, symphonie n7, scherzo (extrait)
Voici venir l'hiver, tueur de pauvres gens
Jean RICHEPIN - La Chanson des gueux
Francisco de GOYA - la Nevada 1786
Une tempête de neige est prise comme symbole de l'hiver, un hiver cru, rigoureux, sans idéalisation. C'est la première représentation réaliste de cette saison, sans romantisme. Derrière les marcheurs, suit un âne transportant la carcasse éventrée d’un cochon. Tous les personnages ont froid, jusqu’au chien qui tremble sur ses pattes. Le vent couche les arbres dépouillés de leurs feuilles alors que les flocons gênent la vue des hommes. Le traitement de ce thème était une nouveauté parmi ses contemporains.
La nevada est l'une des quatre représentations de chaque saison avec Las Floreras (le printemps), La Era (l'été) et La Vendimia (l'automne). Tous les tableaux de la cinquième série sont destinés à la salle à manger du Prince des Asturies, c'est-à-dire de celui qui allait devenir Charles IV et de son épouse Marie Louise de Parme, au palais du Pardo. Le tableau a été peint en automne 1786.
Illustr musicale: Ludwig van BEETHOVEN - symphonie n7 - 03 scherzo
Beethoven compose cette symphonie grandiose durant la terrible période de campagne de Russie de 1812 des guerres napoléoniennes (1803-1815) contre le Saint-Empire romain germanique, en même temps que sa Symphonie no 8 durant une cure thermale à Teplitz en Bohême, où âgé de 41 ans, il tente de soigner ses débuts de surdité croissante. Il rencontre Goethe durant cette période, avec qui il partage ses plus vifs tourments patriotiques vis à vis de l'issue de la guerre.