MAES, vielle femme en priere 1656 - COUPERIN, 3e lecon des tenebres du mercredi saint
La prière est le plus grand rempart de l'âme
Saint AUGUSTIN - De salutaribus documentis
Nicolas MAES - vielle femme en prière 1656
Nicolas Maes (ou Nicolaes), né à Dordrecht en janvier 1634 et mort à Amsterdam le 24 décembre 1693, est un peintre néerlandais connu pour ses scènes de genre intimes et ses portraits. Il fut à Amsterdam, entre 1648 et 1653, l'élève de Rembrandt qui garda longtemps sur lui une influence notable, notamment en ce qui concerne le clair-obscur.
Il retourna ensuite à Dordrecht en 1653, où il demeura jusqu'en 1673. Dès 1654, il abandonna la manière de Rembrandt pour se consacrer à de petites scènes d'intérieur décrivant la vie des femmes et des enfants. Contrairement à de Hooch, il utilisait alors généreusement le noir brillant, les rouges chauds et l'intensité du contraste entre les zones en pleine lumière et les zones d'obscurité. On suppose que c’est par comparaison avec le tableau de Nicolas Maes, la Servante endormie, que celui de Johannes Vermeer fut inscrit au catalogue de 1696 sous le titre de Une servante ivre, endormie à table.
Illustr musicale: Francois COUPERIN - leçon des tenebres du mercredi saint
Les leçons de ténèbres pour le Mercredi saint ont été écrites par François Couperin pour les liturgies de la semaine sainte de 1714 à l'abbaye de Longchamp. Elles reprennent le texte des lamentations de Jérémie, issu de l'Ancien Testament où le prophète déplore la destruction de Jérusalem par les Babyloniens. Dans la tradition catholique, elles symbolisent la solitude du Christ abandonné par ses apôtres.
Elles sont au nombre de trois, les deux premières font appel à une voix seule, cependant que la troisième, écrite pour deux voix de dessus, est regardée par les musicologues comme l'un des sommets de l'art vocal de l'époque baroque. Dans cette dernière, les deux voix se mêlent en de somptueuses vocalises, appogiatures, ornements, et dissonances, tout en demeurant dans une atmosphère de recueillement. Chaque verset en latin est précédé de la lettre hébraïque qui le commençait dans le texte hébreu (mélisme).