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l'art par la musique

KLIMT (Gustav), la musique - MONTEVERDI (Claudio), lamento della ninfa, amor 1608@

(taille reelle)


Fais revenir mon amour comme il était,
Ou tue-moi pour que je ne souffre plus.

Ottavio RINUCCINI - Lamento della Ninfa

Gustav KLIMT - la musique 1895
Klimt garde toute sa vie un goût pour le chant. Il baigne depuis l’enfance dans un univers à la fois musical et artisanal :son père, Ernst Klimt, est orfèvre et sa mère, Anna Finster, est chanteuse lyrique (mais ne fait pas carrière). Pas étonnant, donc, que Gustav développe une grande sensibilité artistique.

illustr musicale: Claudio MONTEVERDI - lamento della ninfa 1608
Monteverdi innove avec un style théâtral qui spatialise les voix en les superposant dans des plans sonores différents. Ce madrigal appartient au huitième livre de madrigaux ″Madrigali guerrieri et amorosi″, dédié à l'empereur Ferdinand III. Ce recueil est introduit par une très importante préface qui est en quelque sorte un résumé de toute la poétique musicale de Monteverdi. Les madrigaux sont divisés en Canti guerrieri et Canti amorosi. Celui-ci fait partie des Canti amorosi. Texte de Rinuccini


O, Amour, ”dit-elle”, Regardant le ciel immobile.
Qu’est devenue la fidélité Jurée par le traître ?
“Malheureuse!” Fais revenir mon amour Comme il était,
Ou tue-moi Pour que je ne souffre plus.

“ Malheureuse, elle ne peut plus Supporter une telle indifférence. ”
Je ne veux plus de ces soupirs S’ils ne sont éloignés de moi,
Non, non car les victimes Ne peuvent plus proclamer leur fidélité.
De m’avoir fait souffrir Il en est très fier,
Alors, si je montre de l’indifférence Peut-être me suppliera-t-il encore ?
Même si ces cils sont plus calmes Que les miens,
Cette femme n’a pas dans le cœur, Un amour, d'aussi belle foi.
Il ne recevra jamais non plus D’aussi doux baisers de ces lèvres,
Ni de plus tendres.
Ah tais-toi ! Tais-toi ! Car il en est parfaitement conscient.

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"Amor", dicea, "Amor", il ciel mirando, il piè fermo,
"Amor", "Amor", "dove, dov'è la fè ch'el traditor giurò?"
Miserella
"Fa' che ritorni il mio amor
com'ei pur fu, o tu m'ancidi, ch'io non mi tormenti più."
Miserella, ah più no, no, tanto gel soffrir non può.

"Non vo' più ch'ei sospiri se non lontan da me,
no, no che i martiri più non darammi affè.

Perché di lui mi struggo,
tutt'orgoglioso sta,
che si, che si se'l fuggo
ancor mi pregherà?

Se ciglio ha più sereno
colei, che'l mio non è,
già non rinchiude in seno,
Amor, sí bella fè.

Ne mai sí dolci baci
da quella bocca havrai,
ne più soavi, ah taci,
taci, che troppo il sai."

Sí tra sdegnosi pianti
spargea le voci al ciel;
cosí ne' cori amanti
mesce amor fiamma, e gel.