GROS (Antoine Jean), les pestiferes de Jaffa - DVORAK, psaume 149 ()
Il faut entrer dans cette masse d'hommes comme un boulet de canon,
ou s'y glisser comme une peste
Honoré de BALZAC - Le pere goriot
Antoine-Jean GROS - les pestiférés de Jaffa 1804
La prise de Jaffa, le 7 mars 1799, et sa violente mise à sac par l'armée française, sont rapidement suivies de l'aggravation d'une épidémie de peste bubonique, identifiée dès janvier 1799, qui va décimer l'armée commandée par Napoléon Bonaparte. Le 11 mars, Bonaparte rend une visite spectaculaire aux malades, et les touche, ce qui est considéré comme magnifique ou suicidaire selon que l'on se place du point de vue de la légende napoléonienne ou de celui des frayeurs que suscite à l'époque la peste. La commande de ce tableau vise à redorer l’image de Bonaparte alors que sa volonté d’euthanasier les pestiférés de son armée est averée, ainsi qu’à faire oublier que la veille, à la suite du siège de Jaffa, Bonaparte avait fait massacrer 3000 prisonniers qu’il estimait ne pas pouvoir faire garder et nourrir.
Illustr musicale: Anton DVORAK: Psaume 149 pour choeur et orchestre
Le 149e psaume est un hymne qui appelle à louer Dieu car il a choisi son peuple et l'a aidé à obtenir la victoire. Il l'a aussi appelé à se battre pour cette victoire. Le psaume a été mis en musique de manière magistrale par Anton Dvorak
Cette image à double tranchant fait également référence à la puissance d'Israël lui permettant de se venger contre les nations qui le persécuterait au moment du jugement dernier