MICHEL-ANGE, le jugement dernier (detail) - HAENDEL, le Messie, surely ()
Sûrement il a supporté nos peines
G.F. HAENDEL - le Messie
MICHEL-ANGE, le jugement dernier (detail)
Au centre, deux hommes que se disputent anges et démons, et qui s'accrochent à un chapelet - condamnation implicite des protestants, qui rejettent la dévotion à la Vierge.
Commandé par le pape Clément VII (Jules de Médicis), le travail dura six ans et fut inauguré par son successeur Paul III le 1er novembre 1541. La vision et l'interprétation de l'œuvre ont été renouvelées par la longue restauration effectuée de 1981 à 1992. Celle-ci a dévoilé des couleurs étonnantes — bien que typiques du maniérisme — chez celui qu'on surnommait le « terrible souverain de l'ombre » : de hardis roses pastel, des jaunes citron, des verts acides, des bleus lapis-lazuli, des mauves saturés... La polémique se poursuit quant au bien-fondé de cette restauration. Des ombres portées à sec par Michel-Ange auraient été définitivement effacées.
Illustration musicale: G.F. HAENDEL - le Messie - Surely he hath borne our griefs 1741
Le texte se réfère principalement à la résurrection du Messie et à la rédemption qu'elle opère : l'œuvre fut écrite pour le temps de Pâques. Pour les Anglais, il y avait quelque chose de déroutant dans l'œuvre de Haendel : une relative abondance de chœurs (vingt, pour cinquante-deux numéros au total) qui avait convaincu les Irlandais mais laissait les Britanniques pantois, sans aucune autre référence comparable dans le genre d'oratorios sacrés qu'ils avaient entendus jusqu'alors et qui portaient la marque de la musique d'outre-manche beaucoup plus que de l'inspiration italienne.