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DEBUT - PRECEDENT - 662 - SUIVANT - FIN (publications les plus anciennes) date de publication: vendredi 10 décembre 2021MIRO (Joan), el carnaval de arlequin 1925 - VIAN (Boris), la complainte du progres 1953 Écrivez dans l'ivresse, mais relisez-vous àjeun.
André GIDE Joan MIRO - el carnaval de arlequin 1925
C'est l'une des toiles majeures de la période surréaliste de l'artiste. Réalisée de 1924 à1925, le maître l'exécute àune époque de sa vie économiquement difficile où il souffre, entre autres, de pénurie alimentaire et àlaquelle le thème de l'œuvre est lié: « J'ai essayé de traduire les hallucinations que la faim produisait. Je ne peignais pas ce que je voyais en rêve, comme diraient aujourd'hui Breton et les siens, mais ce que la faim produisait : une forme de transe ressemblant àce que ressentent les orientaux »
Illustration musicale: Boris VIAN - la complainte du progres 1953
Des énumérations de biens de consommation fantaisistes, avec des jeux de langage et des inventions. La chanson est une critique satirique de la société de consommation qui commence alors àse développer en France. Boris Vian y déplore le matérialisme d'une compagne qui, en guise de témoignage d'affection, réclame des objets.
Autrefois pour faire sa cour On parlait d'amour
Pour mieux prouver son ardeur On offrait son cœur
Maintenant, c'est plus pareil Ça change, ça change
Pour séduire le cher ange On lui glisse àl'oreille
Ah, Gudule Viens m'embrasser Et je te donnerai
Un frigidaire
Un joli scooter
Un atomixer
Et du Dunlopillo
Une cuisinière
Avec un four en verre
Des tas de couverts
Et des pelles àgâteaux
Une tourniquette
Pour faire la vinaigrette
Un bel aérateur
Pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent
Un pistolet àgauffres
Un avion pour deux
Et nous serons heureux
Autrefois s'il arrivait Que l'on se querelle
L'air lugubre on s'en allait En laissant la vaisselle
Maintenant, que voulez-vous La vie est si chère
On dit rentre chez ta mère Et on se garde tout
Ah, Gudule Excuse-toi Ou je reprends tout ça
Mon frigidaire
Mon armoire àcuillères
Mon évier en fer
Et mon poêle àmazout
Mon cire-godasses
Mon repasse-limaces
Mon tabouret àglace
Et mon chasse filou
La tourniquette
À faire la vinaigrette
Le ratatine-ordures
Et le coupe-friture
Et si la belle
Se montre encore rebelle
On la fiche dehors
Pour confier son sort
Au frigidaire
À l'efface-poussière
À la cuisinière
Au lit qu'est toujours fait
Au chauffe-savates
Au canon àpatates
À l'éventre-tomates
À l'écorche-poulet
Mais très, très vite On reçoit la visite
D'une tendre petite Qui vous offre son cœur
Alors on cède Car il faut bien qu'on s'entraide
Et l'on vit comme ça Jusqu'àla prochaine fois
Paroliers : Boris Paul Vian / Alain Goraguer