brouage.com - Rep. / Data
publications (facebook)
- MYSQL:
(la) les plus anciennes /
(la) les plus recentes -
par oeuvres asc / desc -
par musiques asc / desc
DEBUT - PRECEDENT - 77 - SUIVANT - FIN (publications les plus recentes)
date de publication: samedi 30 octobre 2021
COURTEAU (Jean-Louis), ruelle sous la pluie - BARBARA, il pleut sur Nantes
Il pleut sur Nantes Et je me souviens
Le ciel de Nantes Rend mon cÅur chagrin
BARBARA - Nantes
Jean-Louis COURTEAU - ruelle sous la pluie
lâÅuvre de Courteau, câest des sentiers à peine balisés des sous-bois ; câest dormir à la belle étoile ou ériger en luxe utile une tente. Courteau fait vibrer son art parfois en enlaçant les couleurs, parfois en les projetant à vif pour quâelles éclatent et bousculent adroitement les conventions établies. Il nâa de cesse dâadmirer les Monet, Van Gogh et Sorolla et son art sâen veut inspiré. il veut que lâon palpe les brumes avec des yeux neufs, que lâon dérive sous la charge émotive du temps qui passe.
Illustration musicale: BARBARA - Nantes
Le 21 décembre 1959, Barbara apprend que son père Jacques Serf qui avait quitté Paris une décennie auparavant pour Nantes sans laisser de nouvelles est mort à l'hôpital Saint-Jacques au sud de la ville où il était hospitalisé pour soigner une tumeur cérébro-spinale. Rongé par la honte pour la relation incestueuse qu'il a fait subir à sa fille alors qu'elle a dix ans et demi, Jacques Serf avait sombré dans la dépression et l'alcool.
Il pleut sur Nantes Donne moi la main
Le ciel de Nantes Rend mon cÅur chagrin
Un matin comme celui-là Il y a juste un an déjÃ
La ville avait ce teint blafard Lorsque je sortis de la gare
Nantes mâétait alors inconnue Je nây étais jamais venue
Il avait fallu ce message Pour que je fasse le voyage
Madame soyez au rendez-vous Vingt cinq rue de la Grange aux Loups
Faites vite, il y a peu dâespoir Il a demandé à vous voir
à lâheure de sa dernière heure Après bien des années dâerrance
Il me revenait en plein cÅur Son cri déchirait le silence
Depuis quâil sâen était allé Longtemps je lâavais espéré
Ce vagabond, ce disparu, Voilà quâil mâétait revenu
Vingt cinq rue de la Grange aux Loups Je mâen souviens du rendez-vous
Mais jâai gravé dans ma mémoire Cette chambre au fond dâun couloir
Assis près dâune cheminée Jâai vu quatre hommes se lever
La lumière était froide et blanche Ils portaient lâhabit du dimanche
Je nâai pas posé de questions à ces étranges compagnons
Jâai rien dit, mais à leur regard Jâai compris quâil était trop tard
Pourtant jâétais au rendez-vous Vingt cinq rue de la Grange aux Loups
Mais il ne mâa jamais revue Il avait déjà disparu
Voilà tu la connais lâhistoire Il était revenu un soir
Et ce fut son dernier voyage Et ce fut son dernier rivage
Il voulait avant de mourir Se réchauffer à mon sourire
Mais il mourut à la nuit même Sans un adieu, sans un je tâaime,
Au chemin qui longe la mer Couché dans le jardin de pierres
Je veux que tranquille il repose Je lâai couché dessous les roses
Mon père, mon père
Il pleut sur Nantes Et je me souviens
Le ciel de Nantes Rend mon cÅur chagrin