brouage.com

  menu -   France /   Brouage -   Europe -   Monde -   themes -   marches
(1137 sur 1293)   (liste)

l'art par la musique

◀◀         (1137 sur 1293)         ►►


























(grand format)   (taille reelle) (loupe: alt+cmd+8)
THOMSON (D), Ukraine - CHEVTCHENKO (Taras), Dumy moyi, dumy moyi (traditionnel Ukraine)
brouage.com/mp4@/UKRAINE@.mp4


Ni la gloire ni la liberté de l'Ukraine ne sont mortes
La chance nous sourira encore, jeunes frères ...

hymne national ukrainien

THOMSON (D.) - Ukraine

Illustration musicale: Taras CEVTCHENKO - mes pensées
Taras Hryhorovytch Chevtchenko est considéré comme le plus grand poète romantique de langue ukrainienne. Figure emblématique dans l'histoire de l'Ukraine, il marque le réveil national du pays au xixe siècle. Sa vie et son œuvre font de lui une véritable icône de la culture de l'Ukraine et de la diaspora ukrainienne au cours des xixe et xxe siècles. Sa vie tragique et son amour pour son pays et sa langue reflètent dans l'imaginaire de ses compatriotes le destin du peuple ukrainien qui lutta à travers des siècles pour sa culture et sa liberté. L'influence de son œuvre dans la vie culturelle et politique de l'Ukraine est immense. Taras Chevtchenko est « le poète national » des Ukrainiens.

Mes pensées, mes pensées
Comme vous me torturez !
Pourquoi vous alignez-vous sur ma page
En lignes si tristes ? …
Pourquoi le vent ne vous a-t-il pas éparpillées
Dans la steppe, comme de la vulgaire poussière ?
Pourquoi ne vous êtes vous pas assoupies
Comme l’enfant dans son berceau ? …

Le malheur, moqueur, les a fait naître,
En les arrosant de larmes… Pourquoi ne vous ont-elles pas inondées,
Emportées vers la mer, enfouies dans la steppe ?
Personne ne me demanderait ce qui me blesse
Ni pourquoi je maudis mon sort,
Ni pourquoi j’erre dans le monde ? « Je m’en moque »,
Ils n’en parleraient plus ainsi en se moquant …

Mes fleurs, mes enfants !
Pourquoi vous avoir aimées, pourquoi vous avoir élevées ?
Y a-t-il un cœur dans le monde entier
Pour vous pleurer ainsi ? .. Peut-être ai-je deviné …
Peut-être y a-t-il une fille,
Cœur tendre, yeux bruns,
Qui pleure sur ces pensées,
Moi, je ne veux plus !
Une larme des yeux noirs de cette demoiselle,
Et le seigneur des seigneurs, je deviendrais !
Mes pensées, mes pensées
Combien vous me torturez !

Pour les beaux yeux malicieux
Sous de noirs sourcils
Mon cœur s’est emporté, léger,
Il a chanté la langue,
Il a chanté, habilement,
L’obscurité de la nuit,
Les verts cerisiers sombres du verger,
Les douces caresses de la jeune fille…
Les steppes et les monticules funéraires,
Par l’Ukraine,
Mon cœur ne voulait plus
Chanter dans un autre pays…
(…)

Mes pensées, mes pensées
Mes fleurs, mes enfants!
Je vous ai éduquées en prenant soin de vous,
Et maintenant ?
Partez en Ukraine, mes enfants !
Dans notre Ukraine,
Comme des orphelins, à travers les chemins de traverse,
Et moi, moi je vais mourir ici.
Vous trouverez là-bas un cœur sincère
Et de tendres mots
Là, vous trouverez la pure vérité,
Et aussi, peut-être, la gloire …

Accepte, ma tendre
Ma chère Ukraine,
Mes innocents enfants
Comme si c’était les tiens.

1839 – Saint-Pétersbourg