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l'art par la musique

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FABRITIUS (Karel), vue de delft - BACH, concerto brandbourgeois n3 Bwv1048, 01 allegro
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La beauté est une affaire de perspective, de subjectivité, de préjugés culturels

Joyce Carol OATES

Carel FABRITIUS - Vue de Delft et l'Échoppe d'un marchand d'instruments 1652
Fabritius est, parmi les élèves de Rembrandt, l’un des rares qui soient parvenus au fil du temps à se dégager de son exemple : il abandonna les couleurs sombres et employa progressivement des teintes plus claires et plus chaleureuses. À côté de cela, il se préoccupa surtout de l’harmonie des couleurs et de la perspective.
Vue de Delft, petit tableau à la perspective déformée, fut probablement conçu pour être mis dans une boîte optique semi-circulaire, restaurant ainsi les lignes de perspectives.

Illustration musicale: J.S. BACH - concerto brandbourgeois n3 Bwv1048 - 01 allegro
Le premier mouvement du troisième Concerto Brandebourgeois en sol majeur (BWV 1048) représente peut-être le chef-d'oeuvre de l'art du motif. Cette oeuvre s'écarte le plus de la forme typique du Concerto grosso; elle ne connaît aucun soliste. Bach n'y engage que des instruments à cordes et il répartit cet ensemble homogène en groupes de trois instruments: 3 violons, 3 violes et 3 violoncelles.
Le sujet, un thème puissant à multiples éléments, porte l'ensemble du jeu concertant. Bach pousse à l'extrême l'art de lier et d'inverser ses sujets. A deux reprises, on s'attend à du nouveau. Le violon se dégage du cortège de ses compagnons en faisant des descriptions d'accord. On croit entendre le début d'un jeu concertant. Mais les transformations sont elles-mêmes si variées qu'elles sont bientôt près d'acquérir la valeur d'un thème propre. Elles sombrent finalement, caricatures grotesques, dans la basse.
Ce premier mouvement a été remanié par Bach en 1729 - avec des hautbois, des bassons et des trompettes - pour devenir la Sinfonia de sa cantate liturgique BWV 174 ("Ich liebe den Höchsten von ganzem Gemüte").