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BETSELLERE (Emile), le soldat oublie - BACH, cantate Bwv 12 Weinen Klagen Sorgen Zagen
BETSELLERE (Emile), le soldat oublie - BACH, cantate Bwv 12 Weinen Klagen Sorgen Zagen
Un mort qu'on abandonne est mort deux fois.” Marie LEFRANC ()

Emile BETSELLERE - le soldat oublie 1872
Ce soldat abandonné sur un champ de bataille et tentant de se redresser est la fois une image iconique de la guerre de 1870 et l’illustration d’une histoire bayonnaise. En effet, le modèle est Théodore Larran (1845-1881), jeune séminariste de Bayonne, conscrit à la date du conflit. Gravement blessé au cœur à la bataille de Saint-Privat, il est oublié sur le champ de bataille par les ambulances (que l’on devine au loin), et c’est une infirmière de la Croix-Rouge, Marie-Thérèse Jacquet, qui lui sauve la vie.

Illustration musicale: J.S. BACH - cantate Bwv 12 Weinen Klagen Sorgen Zagen (Pleurer, se plaindre, s'inquiéter, craindre)
Le mouvement choral en forme da capo est une ancienne passacaille sur une mesure en 3/2 qui parodie une douloureuse chanson d'amour de Vivaldi. Avec une extrême économie de moyens, les voix chantent d'abord chacune seulement un mot, comme un soupir prolongé. Dans un processus constant de densification, elles restent sur ces quatre mots jusqu'à la septième répétition de la ligne de la basse où elles poursuivent le texte en homophonie. La partie centrale est conçue comme un fluide contraste « un poco allegro » et se termine « andante » avec une participation croissante des voix. Bach a retravaillé la partie de passacaille pour le « Crucifixus » de sa Messe en si mineur.

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