VERMEER (Johannes), la lettre interrompue
MONTEVERDI, Lamento della Ninfa, amor
Un amour sans lettre d'amour ça ne se peut pas
Jean-Marie POUPART - Que le diable emporte le titre
Johannes VERMEER - la lettre interrompue 1667
« Vermeer sâamuse avec nous. Sâétant sans doute arrêtée dans sa toilette afin dâécrire une lettre urgente, la jeune femme richement vêtue nous regarde comme si nous lâavions interrompue ou comme si nous la dérangions. Mais son léger sourire trahit les intentions du peintre : câest le tableau lui-même qui cherche à nous arrêter en captant notre attention. » Jan Blanc, Vermeer, La fabrique de la gloire, Citadelles & Mazenod, 384 p., 2017.
Illustration musicale: Claudio MONTEVERDI - Lamento della ninfa - amor
Le lamento della ninfa est l'un des plus célèbres madrigaux de Claudio Monteverdi. Il est exemplaire du glissement opéré par le compositeur de la polyphonie à la monodie dans la première moitié du XVIIème siècle. Il met en scène une nymphe qui chante son amour enfui en regardant le ciel. Son chant oscille entre regrets et accès de colère, prostration et bouffées d'orgueil et illustre la fragilité du sentiment amoureux en évoquant les souffrances causées par un amour trahi.
Jan STEEN - rhetoriciens à la fenêtre 1666
Les tableaux, dit-on encore, sont comme des fenêtres. Câest que tout est affaire de passage entre lâintérieur et lâextérieur, car alors que la porte, comme ouverture, permet au corps entier de franchir le seuil, la fenêtre, elle, nâoffre du monde quâun pur spectacle, auquel les sens seuls sont conviés, et la vue la première. Ãtonnant théâtre du monde que celui sur lequel ouvre la fenêtre : du réel, elle décide de tout cacher ou de tout dévoiler, selon quâelle veuille jouer de la clôture ou de lâouverture.
Illustr musicale: MONTEVERDI - Lamento Della Ninfa (choeur d'hommes)
Le lamento della ninfa est l'un des plus célèbres madrigaux de Claudio Monteverdi. Il est exemplaire du glissement opéré par le compositeur de la polyphonie à la monodie dans la première moitié du XVIIème siècle. Il met en scène une nymphe qui chante son amour enfui en regardant le ciel. Son chant oscille entre regrets et accès de colère, prostration et bouffées d'orgueil et illustre la fragilité du sentiment amoureux en évoquant les souffrances causées par un amour trahi.
"Amor", dicea, il ciel
mirando, il piè fermo,
"dove, dov'è la fè
ch'el traditor giurò?"
Miserella.
"Fa' che ritorni il mio
amor com'ei pur fu,
o tu m'ancidi, ch'io
non mi tormenti più."
Miserella, ah più no, no,
tanto gel soffrir non può.
"Non vo' più ch'ei sospiri
se non lontan da me,
no, no che i martiri
più non darammi affè.
Perché di lui mi struggo,
tutt'orgoglioso sta,
che si, che si se'l fuggo
ancor mi pregherà ?
Se ciglio ha più sereno
colei, che'l mio non è,
già non rinchiude in seno,
Amor, sà bella fè.
Ne mai sà dolci baci
da quella bocca havrai,
ne più soavi, ah taci,
taci, che troppo il sai."
SÃ tra sdegnosi pianti
spargea le voci al ciel;
cosà ne' cori amanti
mesce amor fiamma, e gel.