DENIS (Maurice), la bacchanale du tigre royal
BRAHMS, symphonie n4, allegro non troppo 1920
Une brusque clameur épouvante le Gange.
Les tigres ont rompu leurs jougs et, miaulants,
Ils bondissent, et sous leurs bonds et leurs élans
Les Bacchantes en fuite écrasent la vendange.
José-Maria de HEREDIA - Les Trophées
Maurice DENIS - La Bacchanale du Tigre Royal
Maurice Denis définit dans un article de la revue Art et Critique ce qu'il appelle le « néo-traditionnisme », dans sa phrase restée célèbre comme la profession de foi de l'esthétique nabie, souvent interprétée comme une intuition de ce que sera lâabstraction : « Se rappeler quâun tableau, avant dâêtre un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées. » Au-delà de l'Åuvre de Denis, cette phrase restera comme l'une des premières définitions de l'art moderne libérant la peinture de la représentation mimétique, à l'aspect iconographique.
Illustration musicale: Johannes BRAHMS, symphonie n4, allegro non troppo (extrait)