FROMENTIN (eugene), le simoun
SCHUBERT, symphonie n8 (inachevee), allegro moderato
Le vent souffle, souffle en sa trompe,
Mes compagnons, courbez la tête, Le Simoun mortel va passer ...
Jules VERNE
Eugène FROMENTIN - le simoun
Le simoun est un vent chaud, sec et violent qui souffle sur les côtes orientales de la mer Méditerranée : au Sahara, en Palestine, en Syrie et dans le désert d'Arabie. L'air est rempli de poussière et de sable, qui prennent une teinte rougeâtre, bleuâtre ou jaunâtre, suivant la nature du sol. une mission archéologique fournit à Eugène Fromentin l'occasion d'approfondir son étude minutieuse des paysages et des mÅurs algériennes. Ses notes lui permettent, à son retour, de donner à ses tableaux une exactitude réaliste. D'un certain point de vue, ses travaux ont été tout autant une contribution à l'ethnologie que de pures Åuvres d'art.
illustr musicale: SCHUBERT - symphonie n8 (inachevee) - allegro moderato
Des accords de contrebasse très sombres, puis des violons frémissants dâinquiétude et des pizzicatos solennels, presque funèbres, puis une mélodie, jouée à lâunisson à la clarinette et au hautbois, effilée comme une dague ou un serpent : lâAllegro moderato sâouvre dans une atmosphère particulièrement trouble et troublante. La musique se fait paysage mental : paysage obscur tisonné par des bourrasques lourdes de visions. Les signes sont tout à la fois sensoriels, sentimentaux et métaphysiques. Le premier mouvement est un combat à lâissue incertaine entre des bouffées dâangoisse mystique et des moments de calme fragiles.