CONSTANT, (Benjamin), le soir sur les terrasses
MASSI (Souad), raoui
Raconte, ô conteur
Raconte une histoire ... Offre-nous des rêves
Souad MASSI - raoui
Jean-Joseph Benjamin CONSTANT - le soir sur les terrasses (1879)
Même s'il semble avéré qu'il put, un jour, glisser un oeil indiscret à l'intérieur d'un harem, Benjamin-Constant eut peu d'occasions d'entrer dans la vie intime des populations marocaines. Ses représentations de l'espace réservé aux femmes sont donc essentiellement fantasmées.
Réputé pour ses sujets orientalistes, il est aussi l'un des portraitistes favoris de la haute société française et britannique de la fin du xixe siècle.
De 1871 à 1873, il visite l'Espagne, Madrid, Tolède, Cordoue et Grenade, rencontre le peintre Marià Fortuny. Il traverse le détroit de Gibraltar et retourne au Maroc où il s'installe à Tanger pendant dix-huit mois. Il visite l'intérieur du pays avec un ami de son père, Charles Tissot. Il rencontre le sultan et sa suite, le caïd Tahami.
Illustration musicale: Souad MASSI - raoui
Je m'inspire toujours de ce que j'ai gardé en moi, de mon vécu. Mais avec le phénomène de l'exil, j'ai beaucoup écrit sur la nostalgie. Comme j'ai un peu de recul par rapport à ce qui se passe en Algérie, j'ai écrit des chansons sur la liberté et l'espoir
Raconte, ô conteur
Raconte une histoire, qu'elle soit une légende
Parle-nous des gens d'antan
De Loundja, la fille de l'ogresse et du fils du Sultan
Commence par "il était une fois"
Offre-nous des rêves
Commence par "il était une fois"
Chacun d'entre nous a une histoire au fond de son cÅur
Raconte, oublie que nous sommes grands
Comme si nous étions des enfants
Nous voulons croire à toutes les histoires
Parle-nous du paradis et de l'enfer
De l'oiseau qui n'a jamais volé
Donne-nous le sens de la vie
Raconte, comme on t'a raconté
Sans en rajouter, sans en enlever
Prends garde, nous avons une mémoire
Raconte, fais que l'on oublie notre réalité
Abandonne-nous dans ce "il était une fois".