Qui croit est heureux, qui doute est sage
proverbe hongrois
Peter-Vilelm ILSTED - deux jeunes gens 1913
Peter Ilsted était l'un des artistes les plus importants du tournant du XXe siècle au Danemark. Son art exprime l'essence de la vie à Copenhague au tournant du siècle : la tranquillité et l'ordre, le contentement de la maison et de la famille et l'isolement de l'agitation politique et sociale dans les pays du Sud. La technique de la mezzotinte avec ses tons sombres et riches était bien adaptée à des sujets tels que les portraits, les intérieurs et les scènes de nuit. Personne n'a employé le médium avec plus de justesse et de compétence. Ilsted a trouvé la mezzotinte parfaite pour exprimer des nuances tonales et des reflets lumineux pour ses intérieurs calmes Sa sÅur Ida Hammershoej, était mariée à Vilhelm Hammershøi (1864-1916) et elle était le modèle principal pour les deux artistes
Illustration musicale: Anne SYLVESTRE - les gens qui doutent
J'aime les gens qui doutent, les gens qui trop écoutent leur coeur se balancer
J'aime les gens qui disent et qui se contredisent et sans se dénoncer
J'aime les gens qui tremblent, que parfois ils ne semblent capables de juger
J'aime les gens qui passent moitié dans leurs godasses et moitié à côté
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons
J'aime ceux qui paniquent, ceux qui sont pas logiques, enfin, pas "comme il faut"
Ceux qui, avec leurs chaînes pour pas que ça nous gêne font un bruit de grelot
Ceux qui n'auront pas honte de n'être au bout du compte que des ratés du cÅur
Pour n'avoir pas su dire "délivrez-nous du pire et gardez le meilleur"
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons
J'aime les gens qui n'osent s'approprier les choses, encore moins les gens
Ceux qui veulent bien n'être, qu'une simple fenêtre pour les yeux des enfants
Ceux qui sans oriflamme et daltoniens de l'âme ignorent les couleurs
Ceux qui sont assez poires pour que jamais l'histoire leur rende les honneurs
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons
J'aime les gens qui doutent mais voudraient qu'on leur foute la paix de temps en temps
Et qu'on ne les malmène jamais quand ils promènent leurs automnes au printemps
Qu'on leur dise que l'âme fait de plus belles flammes que tous ces tristes culs
Et qu'on les remercie qu'on leur dise, on leur crie "merci d'avoir vécu!"
Merci pour la tendresse
Et tant pis pour vos fesses
Qui ont fait ce qu'elles ont pu