Observe-toi toi-même, et chaque fois que tu te trouves,
laisse-toi, il n'y a rien de mieux
Maître ECKHART - Entretiens spirituels
Vilhelm HAMMERSHOI - repos 1905
On redécouvre depuis les années 1990 ses tableaux d'intérieur énigmatiques représentant des pièces souvent vides, parfois habitées par des personnages féminins perdus dans une profonde réflexion, souvent vus de dos, tournés vers des murs clairs et nus, réalisés dans une gamme de tons de gris, de brun très restreinte ou de blanc, ses paysages, ses portraits, qui, tous, baignent dans une atmosphère étrange, irréelle, dénuée de toute action ou d'anecdote. Il a eu une influence sur le cinéaste Carl Theodor Dreyer qui aimait beaucoup ses Åuvres et dès l'automne 1904 Rainer Maria Rilke qui vint le rencontrer à Copenhague, a écrit un essai sur l'artiste qu'il considérait comme un maître.
"Câest en vain aujourdâhui que le songe me leurre, Me voici face à face inexorablement
Avec lâinévitable et terrible moment, Affrontant le miroir trop vrai, mon âme pleure." (Renée VIVIEN)
Illustr musicale: Franz SCHUBERT - trio pour piano, violon et violoncelle op100
Il s'agit d'un mouvement lent (malgré l'indication "con moto") écrit dans la tonalité relative de do mineur. Il est probable que ce thème soit inspiré d'une chanson populaire suédoise Se solen sjunker (litt. « le soleil se couche ») que Schubert aurait entendue chanter par le tenor Isak Albert Berg chez la sÅur de Josephine Fröhlich. Ce 2e mouvement devient (entre autres avec la célèbre Sarabande de Haendel) une des plus célèbres musiques de film de l'histoire du cinéma, avec le succès du film Barry Lyndon de Stanley Kubrick en 1975, avec un Oscar de la meilleure musique de film 1976