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mercredi 25 décembre 2024 - 08h07rech / rep
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TOULOUSE-LAUTREC, au lit 1893 - BARBARA, a peine

TOULOUSE-LAUTREC, au lit 1893 - BARBARA, a peine
(taille reelle)
BARBARA, a peine.mp3 ()

Henri de TOULOUSE-LAUTREC - au lit 1893
Toulouse-Lautrec porte un regard plein d’élégance sur ces amours qui ne sont pas les siennes. Enfouis sous les draps, les amants se regardent tendrement, sous une blancheur orangée. Espace resserré, chaleur partagée. Il y a une grande émotion dans cette peinture ou Lautrec nous communique son humanité et cet amour de la vie qui traverse celui du plaisir charnel.

Illustration musicale: BARBARA - a peine
Sa poésie, servie par l'harmonie de ses compositions et la finesse de ses interprétations, lui a assuré un public fidèle quarante ans durant.

A peine le jour s'est levé, A peine la nuit va s'achever
Que déjà, ta main s'est glissée, Légère, légère.
A peine sorti du sommeil, A peine, à peine tu t'éveilles
Que déjà, tu cherches ma main Que déjà, tu frôles mes reins.

L'aube blafarde, par la fenêtre, L'aube blafarde, va disparaitre.
C'est beau : regarde par la fenêtre. C'est beau : regarde le jour paraitre.

A chaque jour recommencé, A se vouloir, à se garder,
A se perdre, à se déchirer, A se battre, à se crucifier.
Passent les vents et les marées. Mille fois perdus, déchirés,
Mille fois perdus, retrouvés, Nous restons là, émerveillés.

Mon indocile, mon difficile Et puis docile, mon si fragile,
Tu es la vague où je me noie, Tu es ma force, tu es ma loi.

A peine le temps s'est posé, Printemps, hiver, automne, été.
Tu t'en souviens ? C'était hier, Printemps, été, automne, hiver.
A peine tu m'avais entrevue, Déjà, tu m'avais reconnue.
A peine tu m'avais souri Que déjà, je t'avais choisi

Ton indocile, ta difficile Et puis docile, ta si fragile,
Je suis la vague où tu te noies, Je suis ta force, je suis ta loi.

Dans la chambre, s'est glissée l'ombre. Je t'aperçois dans la pénombre.
Tu me regardes, tu me guettes. Tu n'écoutais pas, je m'arrête.
Au loin, une porte qui claque. Il pleut, j'aime le bruit des flaques.
Ailleurs, le monde vit, ailleurs Et nous, nous vivons là, mon cœur

Et je m'enroule au creux de toi Et tu t'enroules au creux de moi.

Le temps passe vite à s'aimer. A peine l'avons-nous vu passer
Que déjà, la nuit s'est glissée, Légère, si légère.
Ta bouche à mon cou, tu me mords. Il fait nuit noire au dehors.
Ta bouche à mon cou, je m'endors. Dans le sommeil, je t'aime encore.

A peine je suis endormie Que déjà, tu t'endors aussi.
Ton corps, à mon corps, s'est fait lourd. Bonsoir, bonne nuit, mon amour.