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date de publication: jeudi 11 novembre 2021
RIVERA (Diego), La Canoa Enflorada 1931 - LAVILLIERS (Bernard), le coeur du monde
L’angoisse est le vertige de la liberté
Soren KIERKEGAARD
Diego RIVERA - La Canoa Enflorada 1931
Cette peinture àl'huile rappelle clairement les thèmes mexicains récurrents. Les personnages et le bateau sont travaillés àpartir d'une composition géométrique, qui synthétise les éléments figuratifs, tandis que les couleurs sont vives et lumineuses, disposées ou placées de manière contrastée, mais en même temps harmonieuses.
Même si l’artiste côtoya de près les avant-gardes européennes, il ne souhaita pas en faire partie, développant plutôt un langage figuratif propre qui soutenait les idéaux révolutionnaires et valorisait l’histoire ancienne de son pays. Rentré au Mexique en 1921, Diego Rivera créa ainsi le langage d’une véritable utopie, l’image populaire et monumentale du peuple mexicain indien et métis, promis àun avenir de progrès et de grandeur. Tout cela favorisa l’émergence d’un sentiment de fierté nationale.
Illustration musicale: Bernard LAVILLIERS - le coeur du monde
La chronique du réel, mêlée de poésie. Le Cœur du Monde, premier extrait de l’album, témoigne de notre époque troublée… Une voix toujours aussi lucide et généreuse, un artiste qui nourrit infatigablement l’espoir et la fraternité.
J'entends le cœur du monde battre de plus en plus fort
Celui des multitudes Et de la solitude
Je croise de plus en plus la haine, la peur, la mort
C'est presque une attitude Ça devient l'habitude
Quand nos amours n'auront plus cours
Sous ce soleil énorme
Alors viendra le compte àrebours
Sur ces désirs brûlés, sur ces désirs brûlés
La tête du dictateur, la tête du fusilleur
toujours en embuscade Dans les rues de Bagdad
Si la démocratie peut tomber en dix heures
Si les banques surnagent Attendant le naufrage
Alors nos amours n'auront plus court
Sous ce soleil énorme
Tu n'pourras plus faire demi-tour
Enchaînée, enchaînée, enchaînée, enchaînée
C'est juste après la guerre on est dans l'entre-deux
On attend la prochaine La dernière, la certaine
La guerre économique, au fond, c'est pas sérieux
Faudra bien que ça saigne Des milliards, des centaines
Quand nos amours n'auront plus cours
Sous ce soleil énorme
Alors viendra le compte àrebours sur ces désirs
Alors viendra le compte àrebours sur ces désirs brûlés
Sur ces désirs brûlés, brûlés, brûlés