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GOLDMANN (J.Jacques), tournent les violons - VAN CLEVE (Marten), fete en plein air
date de publication: jeudi 13 janvier 2022


VAN CLEVE (Marten), fete en plein air - GOLDMANN (J.Jacques), tournent les violons

Qui vit d’illusions meurt de désillusion

Proverbe d’Amérique latine

Marten VAN CLEVE l'ancien - fete au village
Van Cleve subit l'influence des travaux de Pieter Bruegel l'Ancien dans les années 1560 (en particulier dans le nombre de figures représentées). Il emprunte à Bruegel certains sujets et types de paysans mais ne s'intéresse pas à certains aspects tels que le retour au surréalisme de Jérôme Bosch, les scènes de van Cleve sont descriptives plutôt qu'allégoriques. Van Cleve a tenté de corriger ou de moderniser Bruegel par un plus haut niveau d'intérêt pour le réalisme.

Illustration musicale; Jean-Jacques GOLDMANN - tournent les violons
une certaine Manon, une servante dans un grand château de nobles. Lors d'une soirée festive, elle croise le regard d'un lieutenant beau et grand. Ce dernier lui fait des compliments, mais l'ignore tout au long du reste de la soirée. Il s'agit d'une véritable blessure pour la servante. Les mots soufflés par le grand homme ont fait naître en elle des rêves, des aspirations, et la projection d'une vie meilleure. Néanmoins, pour le lieutenant, il s'agit d'une phrase parmi tant d'autres, qu'il énonce à plusieurs femmes sans trop réfléchir aux conséquences.

Grande fête au château il y a bien longtemps
Les belles et les beaux, nobliaux, noble sang
De tout le royaume on est venu dansant
Tournent les vies, oh tournent les vies, oh tournent et s'en vont
Tournent les vies, oh, tournent les violons

Grande fête aux rameaux et Manon a seize ans
Servante en ce château comme sa mère avant
Elle porte les plateaux lourds à ses mains d'enfant
Tournent les vies, oh tournent les vies, oh tournent et s'en vont
Tournent les vies, oh, tournent les violons

Le bel uniforme, oh le beau lieutenant
Différent des hommes d'ici, blond et grand
Le sourire éclatant d'un prince charmant
Tournent les vies, oh tournent les vies, oh tournent et s'en vont
Tournent les vies, oh, tournent les violons

Redoublent la fête et les rires et les danses
Manon s'émerveille en remplissant les panses
Le bruit, les lumières, c'est lui qui s'avance
Tournent les vies, oh tournent les vies, oh tournent et s'en vont
Tournent les vies, oh, tournent les violons

En prenant son verre auprès d'elle il se penche
Lui glisse à l'oreille en lui frôlant la hanche
"Tu es bien jolie" dans un divin sourire
Tournent les vies, oh tournent les vies, oh tournent et s'en vont
Tournent les vies, oh, tournent les violons

Passent les années dures et grises à servir
Une vie de peine et si peu de plaisir
Mais ce trouble-là brûle en ses souvenirs
Tournent les vies, oh tournent les vies, oh tournent et s'en vont
Tournent les vies, oh, tournent les violons

Elle y pense encore et encore et toujours
Les violons, le décor, et ses mots de velours
Son parfum, ses dents blanches, les moindres détails
Tournent les vies, oh tournent les vies, oh tournent et s'en vont
Tournent les vies, oh, tournent les violons

En prenant son verre auprès d'elle il se penche
Lui glisse à l'oreille en lui frôlant la hanche
Juste quatre mots, le trouble d'une vie
Juste quatre mots qu'aussitôt il oublie
Tournent les vies, oh tournent les vies, oh tournent et s'en vont

Tournent les vies, oh, tournent les violons
Elle y pense encore et encore et toujours
Elle y pense encore et encore
Tournent les vies, oh tournent les vies, oh, les violons
Tournent les vies, oh tournent les vies, oh, les violons